COMAERO est le Comité pour l’histoire de l’aéronautique.

Un demi-siècle d’aéronautique en France

De 1945 aux années 1990, l’aéronautique française a vécu une aventure passionnante. Réduite à peu de choses au lendemain de la guerre, il lui fallait se reconstruire. C’est ce qu’elle a fait avec brio, se retrouvant en quelques décennies à l’égal des meilleures. Elle est ainsi devenue capable de satisfaire la plupart des besoins de l’armée française et de se tailler une place plus qu’honorable sur de nombreux marchés étrangers. Cette réussite est due à des facteurs techniques, industriels, financiers et politiques, et notamment à une collaboration originale entre l’industrie et les services officiels, fournisseurs et clients étant mus par un même désir de renaissance, puis de succès. C’est cette histoire que la présente collection veut retracer.

Ses rédacteurs, souvent ingénieurs de l’Air, anciens directeurs de programme ou chefs de service, se sont regroupés au sein du Comité pour l’histoire de l’aéronautique (COMAERO) pour animer un travail de mémoire collectif, complété par l’exploitation des archives. Leur travail se veut un témoignage de l’œuvre accomplie en un demi-siècle et une invitation, pour les historiens, à se pencher sur elle. La collection Un demi-siècle d’aéronautique est éditée par le Département d’histoire de l’armement du Centre des hautes études de l’armement (CHEAr).

Les trains d’atterrissage et les systèmes associés

Si la mission première d’un avion est de voler, plusieurs phases de son cycle opératoire se déroulent sur le sol, certaines parmi les plus critiques : l’atterrissage suivi du freinage sur la piste à l’issue du vol, le roulage à grande vitesse précédent l’envol vers une nouvelle destination. L’avion doit aussi pouvoir manœuvrer sur la piste et les voies d’accès aux aires de stationnement. L’accomplissement de toutes ces opérations requiert l’intervention d’une variété de matériels embarqués assurant la transmission des efforts, l’absorption d’énergie cinétique (verticale et horizontale), la manœuvrabilité sur le sol, l’escamotage en vol. Ces matériels peuvent être considérés comme les parties intégrantes d’un même ensemble fonctionnel plus large que nous désignons par la dénomination « train d’atterrissage et systèmes associés ».

Le propos de cet ouvrage est précisément de décrire les évolutions et le développement en France des trains d’atterrissage et des systèmes associés, au cours du demi-siècle partant de 1945 et s’achevant en 1995, tout en jetant quelques coups d’œil  au-delà. Il met en évidence les avancées technologiques, parfois spectaculaires, dont ces matériels firent l’objet, telles que l’introduction des aciers à très haute résistance sur les atterrisseurs, la mise au point d’une régulation de freinage d’un type nouveau, le développement des freins carbone. Les conséquences en furent des améliorations significatives de performances, au niveau des masses, des endurances, de la sécurité et de la fiabilité, tout en facilitant la maintenance.

Ces évolutions techniques ont été favorisées par le dynamisme d’une industrie qui, partant d’une tradition d’excellence déjà établie avant la seconde guerre mondiale, a su transformer sa structure, d’abord au plan national puis au plan européen, non seulement pour assurer son développement mais pour accéder au premier rang mondial dans ses spécialités. L’ouvrage retrace donc aussi l’histoire de cette industrie. Enfin l’un de ses buts est de mettre en lumière l’apport qu’a constitué, à certaines étapes de ce développement, l’aide et le soutien de l’Etat aux efforts des industriels.

Les auteurs

Jacques Veaux, coordinateur de cet ouvrage, a rédigé les chapitres généraux et celui dédié aux atterrisseurs. Les autres chapitres ont été construits à partir de contributions apportées, principalement, par Claude Marcheron et Jean Guichard pour le freinage, Bernard Bouchez pour la manœuvre train-trappes, l’orientation de roues, la génération de puissance hydraulique. L’historique du développement du carbone-carbone Sepcarb pour freins d’avions a été rédigé par Pierre Bétin, Adolphe Le Hen et Jean-Jacques Choury. En outre des  témoignages, de personnalités ayant vécus certains des évènements retracés, ont été incorporés.

La page de garde de l’ouvrage

Téléchargez l’ouvrage (268 pages)