10 – Chronologie du train d’atterrissage et de l’aviation (1972 à 1980)
– 1972 : Essais de l’atterrisseur à chenilles automoteur expérimental Messier pour hélicoptère, sur atterrisseur avant du SA-330 Puma. Permet des déplacements tout-terrain à une vitesse de 5 km/h, de franchir des obstacles, des fossés, de gravir des pentes de 25%, et d’atterrir en autorotation à des vitesses de 80 à 100 km/h.
– 05/1972 : L’Etat-major de l’Armée de l’Air émet un projet de fiche programme d’un Avion de Combat Futur – ACF – pouvant indifféremment effectuer des missions de défense aérienne, d’attaque et de reconnaissance. (78)
– 13/05/1972 : Le 556ème et dernier DC-8 sort de chaîne des usines McDonnell Douglas, après 14 ans de production.
– 13/07/1972 : Premier vol du Mirage G8-02 piloté par Jean-Marie Saget, à Istres.
Le 13/07/1973 il atteint, à son 74ème vol, la vitesse de Mach 2,34 à 42 000 pieds soit la plus grande vitesse jamais atteinte par un avion en Europe occidentale. En 1995 ce record est toujours inégalé. (78)
– 8/8/1972 : Livraison par l’usine de Bidos du premier train de série, bon de vol, de l’Airbus A-300B1. Le premier train de l’Airbus A-300B2 est livré le 30/12/72. La version Airbus A-300B4 est lancée. (51)
– 7/09/1972 : Premier vol du Mercure 02, dont la définition est proche de la série. (78)
– 28/10/1972 : Premier vol de l’Airbus A-300B n°1 à Toulouse, premier d’une longue série produite par le consortium européen Airbus Industrie. Est équipé du train d’atterrissage avant et principal Messier, produit en coopération avec les partenaires européens Dowty, LAT et Magnaghi.
– 22/12/1972 : Le Directeur du Service Technique Aéronautique informe Dassault-Breguet que le Ministre de la Défense vient de décider la pré-étude immédiate de l’ACF, et son intention d’interrompre les essais en vol des Mirage G8 en 1973, en maintenant seulement ceux destinés à déterminer la flèche idéale. (78)
– Fin 1972 : Le dernier C-160 Transall sort de la chaîne de montage de Bourges.
– 15/02/1973 : Premier vol du Mirage F1 de série n°1 à Mérignac piloté par Guy Mitaux-Maurouard.
– Le 14/03/1973 il est livré à l’Armée de l’Air. La définition des appareils de série diffère des prototypes par l’installation de becs à fente, inspirés de ceux du Jaguar, sur les 2/3 externes de la voilure.
Comme pour les autres appareils de série, la fabrication est répartie entre plusieurs coopérants et sous-traitants :
– Aérospatiale Bourges : fuselage avant,
– CASA Séville (Espagne) : suite du fuselage avant,
– Latécoère : fuselage intermédiaire,
– Dassault Argenteuil puis Toulouse : fuselage arrière,
– Fairey Gosselies (Belgique) : fuselage extrême arrière,
– SABCA (Belgique) : empennages,
– Dassault Martignas : voilure.
– Les ensembles constitués sont assemblés à Bordeaux-Mérignac, où s’effectuent également les vols de réception avant livraison au client. (78)
– 28/02/1973 : Le Premier Ministre Pierre Messmer, informe Dassault-Breguet, qu’à la suite d’une étude approfondie du développement et de l’industrialisation du Mirage F1 M53, il a donné ses directives pour que ce programme soit très rapidement lancé. C’est chose faite le 16/03/1973, afin que le premier avion de série puisse sortir en 1977. L’étude du prototype est confiée à l’équipe dirigée par Bruno Revellin-Falcoz, elle débute le 1/04/1973. (78)
– 23/03/1973 : Dassault retient la version du Super-Etendard pour remplacer l’Etendard IV. Il est équipé du réacteur Snecma Atar 8 K 50, d’une hypersustentation plus développée. Le Super Etendard est le premier avion de combat français à disposer d’un système d’armes moderne. Le marché est notifié le 4/09/1973 pour 100 appareils. Pour gagner du temps et diminuer les coûts, 3 Etendard IV M (n°13, 18 et 68) sont transformés en prototypes Super-Etendard. (78)
– 11/05/1973 : Premier vol du Mystère 30, équipé de 2 réacteurs Lycoming ALF-502D, à Mérignac, piloté par Jean Coureau et Jérôme Résal. Le 23/05/1973 il est présenté au Salon du Bourget. A la suite des premiers vols il est décidé de porter la capacité à 40 passagers, avec 4 sièges de front. Cet avion a besoin d’une nouvelle voilure, deux versions sont donc proposées, le Mystère 30 et le Mystère 40. La mise au point du Falcon 30 permet de résoudre les problèmes complexes d’un petit avion, à fort diamètre de fuselage, avec de gros moteurs. Ces derniers sont d’ailleurs bruyants et incompatibles avec le niveau de confort sonore souhaité par les utilisateurs. Bien que des commandes aient été enregistrées, le programme est abandonné en 1975 sur fond de crise pétrolière et de mauvaise situation financière des compagnies intéressées. (78)
– 3/06/1973 : Le Tupolev 144 s’écrase au Bourget au cours d’un vol de démonstration.
– 28/06/1973 : Premier vol de l’Airbus A-300B2.
– 22/08/1973 : Le STAé demande à Dassault d’entreprendre l’étude de l’ACF en vue de construire un prototype dont le 1er vol devrait intervenir mi-1976. Dassault propose un appareil biréacteur Snecma M53 doté d’une voilure de 41 m2 avec une flèche de 55° au bord d’attaque, montée sur un fuselage de type Mirage G8. L’aile est notablement plus mince ce qui entraîne l’utilisation du titane au lieu de l’aluminium. (78)
– 26/10/1973 : Premier vol à Istres de l’avion école, d’entraînement avancé et d’appui tactique « Alpha-Jet » piloté par Jean-Marie Saget, réalisé en coopération avec Dassault-Breguet et Dornier. (78)
Les premières épures du train d’atterrissage principal Messier ont été effectuées en CAO dès 1968, afin d’optimiser la cinématique, l’encombrement train haut et les trajectoires au relevage. (61)
– 6/12/1973 : Premier vol du Concorde série n°1 (français) à Toulouse, à la masse maxi de 180 tonnes au décollage. Le Concorde 001 a terminé sa carrière le 1/08/1973 à l’issue du 396ème vol d’essais et rejoint définitivement le Musée de l’Air du Bourget le 19/10/1973.
– 1973 : Fin de la fabrication de la « Caravelle » avec la livraison du 280ème exemplaire. (53)
– 9/01/1974 : Premier vol du 2ème prototype de l’Alpha-Jet à Oberpfafenhoffen aux mains de Dieter Thomas. (78)
– 15/03/1974 : L’Airbus A-300 B2 obtient son certificat de navigabilité par les autorités franco-allemandes, validé le 30/05/1974 par les autorités américaines de la FAA.
– 10/05/1974 : Livraison par l’usine de Bidos du premier train de l’Airbus A-300B4, et mise en service commercial de l’A-300B2 à Air-France. (51)
Livraison de l’unique A-300B1 à la compagnie Transeuropean Airways. La commercialisation de l’Airbus démarre difficilement et Airbus ne possède seulement au début de 1974 que de 13 avions en commande ferme et 13 en option pour quatre compagnies aériennes !
– 4/06/1974 : Air Inter met en service son premier Mercure série.
– 19/07/1974 : Au cours d’entretiens entre le Président Valéry Giscard d’Estaing et le Premier Ministre britannique Harold Wilson, la fabrication des Concorde série est limitée à 16 exemplaires, au lieu des 22 appareils autorisés en approvisionnement. (77)
– 24/07/1974 : Après enquête auprès des clients potentiels, Dassault définit l’organisation industrielle pour son nouveau Falcon 50 triréacteur, transocéanique. L’équipe de Pierre Bohn et Pierre Perrier conçoit grâce à l’informatique, un nouveau profil d’aile optimisé appelé profil « supercritique ». (78)
– 08/74 : Premier vol du XC-8 ACLS « Buffalo » (Air Cushion Landing System), dérivé du DHC-5 Buffalo, pour expérimentation de l’atterrissage sur coussin d’air des avions de transport militaire sur terrains non aménagés. Principe abandonné après essais, notamment pour des problèmes de contrôle de l’avion au sol par vents contraires (orientation et freinage) et d’endommagement des jupes. (28)
– 28/10/1974 : Premier vol du Super-Etendard 01 (ex n°68) à Istres par Jacques Jesberger. Il atteint 13 200 m et Mach 1,18 en léger piqué. Cet appareil sert pour le développement du moteur et les essais aérodynamiques. Le Super-Etendard n°03 (ex n°13) vole à Cazaux le 9/03/1975 avec une voilure optimisée par de nouveaux becs de bords d’attaque et des volets à double fente destinés à équiper les Super-Etendard de série. Le Super-Etendard n°02 (ex n°18) débute ses essais à Istres le 28/03/1975 et est équipé d’un système d’armes et de navigation complet. En Juillet 1975, le Super-Etendard 01 reçoit la voilure du 03 et le système navigation-armement du 02 constituant le premier Super-Etendard complet proche de la définition série. (78)
– 22/12/1974 : Premier vol du Mirage F1-M53 à Istres, piloté par Guy Mitaux-Maurouard. Si le rayon d’action n’est que légèrement augmenté par rapport au Mirage F1-9K50, les caractéristiques d’interception et de combat sont nettement supérieures, montée à Mach 1,8 à 40 000 pieds en 5min 20 s au lieu de 8 min. (78)
– 26/12/1974 : Premier vol de l’Airbus A-300B4.
– 13/06/1975 : La DTCA informe Dassault que le réexamen des performances de l’ACF rendu nécessaire par la réduction des ressources financières, entraîne le choix d’un ACF monoréacteur au lieu du biréacteur initial. (78)
– 30/09/1975 : Premier vol de l’hélicoptère d’attaque YAH-64 « Apache » (USA). La structure de cet hélicoptère est calculée pour obtenir un taux de survie de 95% en cas de crash à des vitesses verticales de chute de
12,8 m/s, ce qui a conduit à concevoir des amortisseurs principaux anti-crash capables d’absorber 57% de l’énergie cinétique. (28)
– 13/10/1975 : Le Concorde obtient son certificat de navigabilité français.
– 5/12/1975 : Le Concorde obtient son certificat de navigabilité britannique.
– 18/12/1975 : Le Conseil de Défense, présidé par Valéry Giscard d’Estaing, décide l’abandon de l’ambitieux, mais onéreux, programme ACF, il choisit le Mirage 2000. D’abord appelé Delta 2000, il marque le retour à l’aile delta, qui permet maintenant, grâce aux commandes de vol électriques, d’exploiter à fond la formule en effaçant les défauts de l’aile delta à commandes classiques. Le concept de l’avion à stabilité artificielle est maintenant réalisable. (78)
– 19/12/1975 : Arrêt de la chaîne de montage du Mercure 100, livré à 10 exemplaires seulement.
– 26/12/1975 : Le Tupolev 144 est le premier avion commercial supersonique mis en service au monde.
– 21/01/1976 : Premier vol commercial simultané du Concorde français et du Concorde britannique.
Air France assure la liaison Paris-Rio de Janeiro via Dakar et British Airways Londres-Bahrein. La certification a été obtenue le 9/10/1975 après plus de 5 300 heures d’essais réparties sur 8 appareils et presque 7 années d’essais.
– 26/03/1976 : L’Etat-major de l’Armée de l’Air établit la fiche programme de « l’avion de combat monomoteur 1982 ». C’est la définition du Mirage 2000 qui a une vocation privilégiée de défense et de supériorité aérienne. (78)
– 24/04/1976 : Inauguration commune des lignes Londres/Paris – Washington par les Concorde français et britannique.
– 06/1976 : 4 prototypes Mirage 2000 sont lancés par Dassault, sous contrat officiel signé le 25/08/1976. L’avion sera équipé du réacteur Snecma M 53-2 de 7 500 kg de poussée, et du train d’atterrissage Messier. La série recevra le M 53-5 de 9 000 kg de poussée avec postcombustion. (78)
– 16/07/1976 : Livraison à la compagnie Air-France du premier Airbus A-300B4.
– 27/07/1976 : Le Gouvernement rend officielle la décision de principe de choisir le projet Mercure 200 comme base d’un nouveau programme d’avion de transport civil. Finalement les pourparlers franco-américains n’aboutissent pas (avec Boeing) et la priorité est redonnée à l’Airbus.
– 28/07/1976 : Record de vitesse absolu sur avion à réaction par le Lockheed SR-71A « Blackbird » (USA) avec 3530 km/h. La vitesse de roulage au décollage de cet avion est à ce jour la plus élevée avec 440 km/h.
À noter que l’atterrisseur principal est le seul à posséder 3 roues côte à côte. (26) (28)
– 09/1976 : Décision de lancer l’étude et la fabrication d’un biréacteur par les services officiels. La conception du Mirage 4000 chez Dassault est confiée à l’équipe dirigée par Bruno Revellin Falcoz. Le Mirage 4000 est le premier avion au monde à avoir une dérive à revêtement en composite de carbone contenant du pétrole. Il est doté comme le Mirage 2000 de commandes de vol électriques. Avec ses deux réacteurs Snecma M 53 de la classe des 10 t de poussée, le Mirage 4000 dispose d’un rapport poids/poussée supérieur à 1. (78)
– 7/11/1976 : Le Falcon 50, équipé d’une voilure provisoire plus épaisse que le profil supercritique de la série, effectue son premier vol à Bordeaux-Mérignac, piloté par Hervé Leprince-Ringuet et Gérard Joyeuse. (78)
– 9/03/1977 : Le Ministre de la Défense décide le lancement des études de définition d’un Atlantic de nouvelle génération : ANG, et quelques mois plus tard, retient le principe d’une relance de la série avec un système d’armes entièrement modernisé. Le nombre d’appareils susceptibles d’être modernisé est de 42. Le nom de l’appareil est francisé et devient Atlantique 2 ou ATL-2. Deux prototypes ATL-2 sont réalisés à partir des Atlantic n°42 et 69. (78)
– 6/05/1977 : Premier vol à Istres du Falcon 50 avec sa nouvelle voilure, avec le même équipage aux commandes. L’avion confirme ses performances et devient le premier avion civil au monde équipé d’une voilure « supercritique ». Le bond technologique est considérable. La certification est obtenue le 27/02/1979. (78)
– 10/06/1977 : Les Présidents de Bae, MBB, VFW-Fokker et d’Aerospatiale confirment leur intention de poursuivre la phase de définition du dérivé B10 de l’A-300. De son côté, le bureau d’Etudes de l’Aerospatiale propose une nouvelle famille d’avions court-courriers Airbus A-200 équipés de deux réacteurs CFM-56. La réalisation de ce programme est proposée dans le cadre d’une coopération européenne en remplacement de l’appareil prévu avec Douglas et Dassault – l’ASMR – dont le projet n’a pas abouti. Les partenaires d’Airbus Industrie se montrant intéressés, le programme A-200 devient le « JET » – Joint European Transport. (77)
– 17/10/1977 : Après de nombreuses tergiversations politiques, l’interdiction d’atterrir à New-York est enfin levée pour les 16 avions de série Concorde.
– 19/10/1977 : Près de 8 ans après le premier vol du prototype, le Concorde se pose enfin à New-York-Kennedy et y démontre la procédure anti-bruit, mais n’obtient son certificat de navigabilité américain que le 10/01/1979.
– 1/11/1997 : à l’occasion de son Jubilé d’argent, la reine Elizabeth II vole pour la première fois sur le Concorde.
– 22/11/1977 : Inauguration des lignes Londres/Paris – New-York par les Concorde français et britanniques.
– 24/11/1977 : Premier vol du Super-Etendard série, avec réacteur Atar 8 K 50, à Mérignac aux mains de Jacques Jesberger. C’est le premier avion militaire opérationnel français à être équipé d’un système inertiel d’attaque et de navigation. La Flottille 11F de Landivisiau est la première unité à toucher ses Super-Etendard en Septembre 1978. Le premier embarquement sur le Foch a lieu en Décembre 1978. Les Super-Etendard ont été exportés en Argentine qui en a commandé 14, destinés à opérer à partir du porte-avions « Veintecinco de Mayo » et se sont rendus célèbres lors de la guerre des Malouines en Mai 1982 contre la flotte britannique.
En 1983, la France prêtera à l’Irak 5 Super-Etendard armés d’Exocet lors du conflit Irak-Iran. (78)
– 1978 : Première homologation d’un frein carbone « Hybride » Messier sur Mirage 2000. (7)
– 10/03/1978 : Premier vol du Mirage 2000-01, équipé du réacteur M 53-2, à Istres, piloté par Jean Coureau. Le premier vol prévoyait d’atteindre Mach 1,30, mais par suite d’une perte de l’élevon interne gauche, l’avion a poursuivi ses évolutions à basse vitesse. Lors de la fabrication des élevons en fibres de carbone, un collage avait mal pris, d’où la rupture. (78)
– 1/06/1978 : Commande par la compagnie Eastern Airlines de 23 Airbus et 13 en option.
– 6 ou 10/07/1978 : Lancement du programme Airbus A-310 (218 sièges, 6660 km d’autonomie), qui marque le retour de la Grande-Bretagne dans le consortium Airbus Industrie. Pour le train principal, Messier-Hispano-Bugatti doit faire face à une vive concurrence de Menasco, associé pour la circonstance à Eram.
– 18/08/1978 : Les britanniques rejoignent le GIE Airbus, mais ne commandent pas d’appareils pour autant.
– 20/08/1978 : Premier vol du Fouga 90 à l’Aerospatiale Saint-Nazaire, piloté par Robert Briot.
– 13/09/1978 : Premier vol de l’hélicoptère biturbine de transport tactique militaire ou civil AS-332 « Super Puma ». Il est le premier hélicoptère européen conçu pour résister au crash.
L’atterrisseur principal Messier, rétractable, est constitué d’un balancier et d’un amortisseur-vérin-contrefiche intégré, capable de vitesses de chute de 10 m/s grâce à son amortisseur à haute absorption d’énergie double-chambre et son clapet écrêteur brevetés.
Pour faciliter les manoeuvres de chargement de l’hélicoptère au sol, le train principal est baraquable.
Le Super-Puma peut être équipé d’un harpon d’amarrage rapide pour faciliter les appontages sur porte-hélicoptères ou sur plates-formes pétrolières par forte mer.
– 30/10/1978 : Afin d’analyser l’apport des techniques nouvelles sur la définition et la performance du système d’armes basé sur un avion d’appui et de supériorité aérienne à basse et moyenne altitude, à l’horizon 1990-1995, Dassault-Breguet obtient un marché d’étude. Un 2ème marché concernant l’étude d’avant-projets d’avion de combat embarqué est signé le 20/12/1978. C’est le début des études « Rafale ». (78)
– 20/11/1978 : Accord pour l’entrée à hauteur de 20% dans le GIE Airbus Industrie de British Aerospace, qui s’inscrit dans le retour du Royaume Uni dans la coopération Airbus.
– 12/1978 : Les partenaires d’Airbus Industrie signent un protocole d’accord prévoyant de constituer une famille d’avions de transport court-moyen courrier. Cet accord qui aboutit à la réalisation de l’Airbus A-320, conduit les américains à annoncer des programmes similaires. Toutefois, l’industrie américaine qui souffre elle aussi de la crise du transport aérien, ne se résout pas à lancer un tel programme et laisse le champ libre sur ce créneau à Airbus Industrie. (77)
– 02/1979 : Messier-Hispano-Bugatti remporte la compétition du train de l’Airbus A-310, et scelle un accord de coopération avec Dowty qui prend 33% des études et de la production de l’atterrisseur principal. Messier est également retenu pour la fourniture des roues et freins (acier) et du système de freinage, mais doit associer le Département Electronique Aérospatiale au calculateur, qui introduit pour la première fois des éléments numériques au niveau du monitoring.
– 15/02/1979 : La Belgique entre dans le GIE Airbus-Industrie pour l’A-310.
– 9/03/1979 : Premier vol du biréacteur Mirage 4000 biplace à Istres, piloté par Jean-Marie Saget. Dès le 6ème vol il franchit Mach 2, il confirme ainsi les prévisions des performances en atteignant 50 000 pieds (15 240 m) et Mach 2 en 3 min 50 s.
L’État-major de l’Armée de l’Air désirant conserver ses crédits pour la série des Mirage 2000, la présérie de 5 avions Mirage 4000 n’est pas commandée, et la vente à l’étranger devient improbable. Le programme est abandonné. (78)
– 20/03/1979 : Swissair est la compagnie de lancement de l’Airbus A-310 avec 20 commandes, suivie par Lufthansa qui en commande 50 le 2/04/1979.
– 15/05/1979 : Premier vol du Mirage 50, équipé du réacteur Atar 9 K 50 et d’une électronique perfectionnée. Construit à partir du Mirage III-R-E n°301, il est destiné au premier équipement aérien d’un pays désirant au minimum de frais disposer d’un avion de combat Mach 2+, largement polyvalent. (78)
– 24/09/1979 : Le Délégué Général à l’Armement demande à Dassault-Breguet de prendre contact avec les constructeurs allemands et britanniques afin d’établir en commun les bases d’études et de réalisation d’un avion de combat tactique à l’horizon 1990. En Octobre 1979, lors du colloque de Bruxelles organisé par l’UEO – Union Européenne de l’Europe Occidentale, sur la politique d’armement, 3 projets sont examinés : l’AST-403 établi par la Royal Air Force, le TKF 90 établi par la Luftwaffe, et l’ACT 92 par l’Armée de l’Air Française. (78)
– 01/1980 : Lancement de l’Airbus A-300-600, dérivé de l’A-300B par allongement du fuselage et modernisation des systèmes.
– 14/03/1980 : La DTCA notifie à Dassault un marché de réalisation d’une première phase d’étude de faisabilité d’un avion de combat tactique 1992 (ACT 92). Un premier dossier est présenté le 30/05/1980, suivi par un autre en Février 1981. Le moteur serait provisoirement le GE F-404 en attendant le Snecma M 88.
Constatant la diversité des demandes des partenaires européens, Dassault-Breguet estime qu’il sera difficile de réaliser un avion unique européen en raison des différences constatées sur les 3 motorisations prévues, l’avionique les armements internes et externes. Forte de son expérience Dassault suggère qu’un tel programme européen soit mené par une équipe tri-nationale animée par un seul responsable. British Aerospace se montre réticent, MBB ne se prononce pas. Devant les difficultés rencontrées, les gouvernements hésitent à s’engager plus avant et au début de 1981, renoncent à l’avion de combat européen. (78)
– 11/07/1980 : Aerospatiale et Aeritalia signent un accord pour l’étude et la fabrication en commun d’un avion de transport régional de 40 à 50 places issu des programmes AS-35 français et AIT-230 italien. Le nouveau programme est appelé ATR-42 (Avion de Transport Régional de 42 sièges). (77)
– 11/10/1980 : Premier vol du Mirage 2000 B-01 piloté par Michel Porta. C’est la version biplace destinée à l’entraînement de la mission de défense aérienne, commandée par l’Armée de l’Air. (78)
– 16/12/1980 : Lancement de l’Airbus A-300-600. Au 31/12/1980 les commandes fermes d’Airbus s’élèvent à 292 appareils (223 A-300 et 69 A-310), et 120 avions sont livrés. (77)
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Établi par GLEMAREC M. – le 18/03/2006, mise à jour le 13/07/2007