Esquisse d’un hélicoptère : vis aérienne

(détail d’une feuille d’esquisses) 1487 – 1490, dessin manuscrit B, Folio 83 v, Paris, Institut de France.

Léonard de Vinci

La « vis aérienne » peut être considérée comme l’ancêtre de l’hélicoptère moderne. Le projet longuement poursuivi de machine volante exploitant uniquement l’énergie musculaire de l’homme échoua car Vinci, à côté de la force procurée par un système de ressorts élastiques, ne réussit pas à faire correspondre un système adéquat de propulsion. La réalisation de ce projet à grande échelle posa des problèmes insurmontables. Pour pouvoir maintenir en suspension à la fois le poids du pilote et celui de la machine, il eut fallu développer une énergie colossale.  De surcroît en examinant bien le dessin on peut supposer que cette machine avait toutes les chances de tourner sur elle même.

Dessins de machine volante, vers 1485

Léonard de Vinci

Rien n’a autant préoccupé Léonard de Vinci que le rêve de voler. Le désir de s’élever dans les airs comme un oiseau est l’un des plus vieux rêves de l’humanité. Le très ancien mythe d’Icare raconte déjà la tentative de vol du jeune homme avec des ailes composées de plumes fixées avec de la cire. Léonard a consacré beaucoup de temps à ses projets aéronautiques. Plus ses connaissances en matière de lois physiques des poids, des forces et du mouvement s’accroîteront, plus il estimera la solution du problème à sa portée. A partir de la nature, il imagina ses machines : “L’oiseau est un instrument qui fonctionne selon les lois mathématiques et l’homme n’a qu’à mettre au point une machine susceptible de reproduire chacun de ses mouvements”.

Léonard de Vinci

Modèle d’ornithoptère à quatre ailes, pour pilote debout. Les deux paires d’ailes, actionnées par un jeu de cordes et de poulies, devaient battre l’air à tour de rôle, “imitant l’allure d’un cheval“.

Léonard de Vinci

Croquis de 1485 environ, montrant le détail du mécanisme et du système de transmissions d’un modèle de machine volante. En actionnant avec les mains des leviers, et en pédalant sur les dents de la roue inférieure, le pilote, à demi couché, devait s’élever. L’engin en forme de cloche à la tête du pilote est un inclinomètre.

Les intuition géniales de Léonard de Vinci

“L’homme est capable” affirmait-il, “de se maintenir dans l’air par le moyen d’ailes battantes.” De 1480 à 1519, date de sa mort, le génie de la Renaissance lutta pour vérifier son hypothèse et rendre possible ce vol qui fut, selon le mot d’un de ses biographes, “le plus obsédant et le plus tyrannique de ses rêves”. Combinant ses connaissances de physique et de mathématiques avec ses observations sur le vol des oiseaux, Léonard dessina une étonnante variété d’ornithoptères mus par la force musculaire.
Si ses machines à ailes battantes se montrèrent irréalisables, certaines de ses idées, comme le rotor d’hélicoptère, se retrouvent dans des réalisations aéronautiques modernes.

Source initiale : Encyclopaedia Universalis

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